Irrigation des exploitations cacaoyères et caféières une préoccupation conjointe du FODECC et du MINADER

Irrigation des exploitations cacaoyères et caféières une préoccupation conjointe du FODECC et du MINADER

L‘irrigation par aspersion et celle goutte à goutte sont les deux systèmes proposés par les experts lors de l’atelier de renforcement des systèmes d’irrigation des  champs semenciers cacao et café à EBOLOWA.

L’irrigation est un processus  qui permet d’apporter artificiellement de l’eau à des végétaux cultivés en vue de favoriser leur développement. Elle permet la protection des cultures fragiles dont le rendement a tendance à diminuer du fait de la combinaison des changements climatiques et de l’appauvrissement des sols. Ainsi, dans le but de transformer l’agriculture traditionnelle en raison de sa faible performance, le gouvernement camerounais a initié l’agriculture de seconde génération. Cette vision aspire à la modernisation de l’agriculture en vue de la rendre plus intensive, productive et compétitive.  C’est dans cette optique que le MINADER et le FODECC ont organisé, du 12 au 20 décembre 2019, à EBOLOWA, un atelier de formation des acteurs sur les systèmes d’irrigation des champs semenciers cacao et café.  Ce séminaire avait pour objectif global le renforcement des capacités des cadres techniques des administrations agissant dans les filières cacao et café. Il était question de leur permettre de contribuer efficacement à l’amélioration de la productivité agricole en général et celle des champs semenciers et des exploitations des filières cacao et café en particulier.                                

De fait, l’irrigation a été abordée dans une double approche théorique et pratique. S’agissant du volet théorique, les experts français et israélien, au cours de leurs exposés ont mis l’accent sur deux types d’irrigation à savoir : l’irrigation par aspersion et l’irrigation goutte à goutte. Dans cette phase, les caractéristiques, le mode d’installation, le coût de l’investissement, ainsi que des précautions à prendre pour une bonne fonctionnalité du dispositif ont fait l’objet d’amples explications.

Au demeurant, l’irrigation goutte à goutte aura retenu l’attention des participants en raison de son adaptabilité et de la gestion rationnelle de l’eau.   Le cas pratique quant à lui s’est déroulé au premier chef, au champ semencier de la SODECAO à NKOEVONE, l’Expert a déroulé la procédure d’installation du matériel du système d’irrigation goutte à goutte. À la suite de l’atelier, les participants ont appris des méthodes de calcul de la puissance d’une pompe. L’exercice consistait à identifier dans un premier temps la liste des équipements à utiliser, la puissance nécessaire de la pompe, les périodes et la fréquence journalière d’irrigation. Par la suite, le second point a porté sur l’élaboration d’un schéma technique d’irrigation d’une parcelle.  L’objectif de cet exercice était de permettre aux acteurs de la filière présents de repérer les différents éléments d’un kit d’irrigation goutte à goutte aux fins de procéder eux-mêmes à leur assemblage. 

Christelle AMVAMA