La pandémie entraine un ralentissement des activités à l’exportation du caco et des cafés.
La COVID 19 est une pandémie mondiale qui influence non seulement le secteur de la santé, mais aussi l’éducation, l’économie et partant l’agriculture. La campagne cacaoyère 2018-2019 s’est achevée avec une récolte en hausse. La production cacaoyère commercialisée a enregistré une augmentation de près de 4%, passant de 254 000 tonnes à 264 000 tonnes. Cette hausse s’explique à l’aune de l’amélioration substantielle de la qualité des fèves due à la vulgarisation des bonnes pratiques post récoltes et à la hausse de la demande locale de la transformation du cacao. La mise sur pieds des nouvelles usines de transformation à l’instar de Néo Industry à Kekem en avril 2019 avec une capacité de transformation annuelle de 26 000 tonnes de cacao et Atlantic Cocoa Corporation à Kribi, d’une capacité de 48 000 tonnes a joué un important rôle. Avec l’apparition de la pandémie à coronavirus à l’inter campagne, l’on a assisté à la baisse des activités due à une faible demande européenne. Comparativement à l’exercice 2019, précisément au second trimestre, l’on enregistrait un cumul de redevance à l’exportation du cacao en francs CFA de 804 592 940, contre 518 620 906 en 2020 soit une baisse de 35,55%. Selon l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO), la production mondiale de fèves de cacao devrait connaitre un déficit de 85 000 tonnes durant la campagne 2019-2020. Bien plus, les exportateurs fustigent les coûts de stockage supplémentaires dus au rallongement des produits dans les navires, qui entraine leur dégradation.
S’agissant du café, il convient d’indiquer que la baisse observée des quantités exportées en 2019 s’est confirmée. Cette tendance a suivi son cours en début d’année 2020, du fait principalement de la baisse de la demande mondiale consécutive au confinement et à la fermeture des frontières pour cause de la pandémie à coronavirus. Toutefois, malgré cette incertitude des cours des cafés à l’international, le café arabica semble avoir gagné près de 10% en valeur au mois de mars 2020. Au demeurant, cette augmentation se justifie par la consommation domestique des boissons chaudes considérées comme cure préventive de la maladie par certaines personnes au début de la pandémie.
Pour remédier à cette situation, les industries de transformation doivent plus que par le passé intensifier leur objectif de transformation des produits.
Christelle AMVAMA