A l’occasion du lancement du Guichet Producteurs dans la Région de l’Ouest, le 09 septembre 2021, le Ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel MBAIROBE, a fixé la communauté des cacaoculteurs et caféiculteurs, les autorités administratives et traditionnelles, ainsi que les médias sur les enjeux du nouveau dispositif lancé par l’Etat.

Selon Gabriel MBAIROBE, le cacao et le café génèrent « environ 331 milliards de revenus distribués à près de 600 000 producteurs repartis dans les bassins de production de cacao et de café. » C’est dire si la contribution de ces deux produits dans la lutte contre la pauvreté n’est donc plus à démontrer. Ils constituent, de l’aveu du Ministre, la principale voie de garantie de revenus des ménages ruraux et pourraient davantage contribuer à la croissance économique de notre pays et à la réduction du chômage des jeunes.

Sur le terrain des statistiques, « la région de l’Ouest a été créditée au cours de la campagne 2019-2020, de 50% de la production nationale de café robusta et de 20% pour le café arabica. Pour ce qui est de la filière cacao, les performances de production actuelles qui sont de 8 720 tonnes sur un verger de 26 924 hectares sont appelés à s’améliorer grâce aux appuis multiformes en intrants et autres méthodes intensives de production » a indiqué le Ministre.

Monsieur MBAIROBE a fait remarquer que cette production serait nettement plus importante si les cacaoculteurs et caféiculteurs ne faisaient face à plusieurs contraintes dont l’insuffisance et le coût élevé des intrants et équipements productifs divers ou encore leur mise à la disposition en dehors du calendrier agricole, pour ce citer que ces quelques difficultés.

Le Guichet Producteurs apparait dès lors comme la solution retenue par l’Etat du Cameroun en vue d’un accompagnement innovant des acteurs de la filière au moyen du Guichet Producteurs.  Selon le Ministre, cet instrument a pour objectif de mettre directement à la disposition des producteurs des huit régions de production du cacao et des cafés, des subventions gouvernementales de masse ou à la carte pour l’acquisition directe par les producteurs des intrants, des équipements et des infrastructures destinés à la production du cacao et des cafés.

Afin de faciliter cette mise en œuvre, le FODECC a élaboré un Manuel d’opérationnalisation ayant pour innovation majeure la digitalisation des procédures à travers l’acquisition desdites subventions par voie électronique. En clair, explique le Ministre de l’Agriculture, « il suffit de se faire identifier avec son téléphone, d’ouvrir un compte dans une banque ou une agence de microfinance pour déclencher le processus de subventionnement. » Les cacaoculteurs et caféiculteurs sont donc massivement invités à se faire enregistrer pour en bénéficier.

Gabriel MBAIROBE a saisi l’occasion de ce discours de lancement pour vous rassurer le public que « le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, avec l’appui financier du FODECC, a déjà pris toutes les dispositions pour que ces campagnes soient étendues à tous les bassins de production du cacao et du café du Cameroun, jusqu’à devoir atteindre le producteur au plus près de sa plantation, encadrer et accompagner le plus âgé ou celui qui ne comprend pas nos langues officielles ou simplement celui qui n’est pas encore familier avec les outils de communication moderne ». Pour lui, aucun producteur ne devrait se sentir ou se trouver exclu de ce dispositif en raison de son enclavement, de l’analphabétisme ou pour défaut de téléphone.

La Rédaction