Monsieur l’Administrateur du FODECC 𝗦𝗮𝗺𝘂𝗲𝗹 𝗗𝗼𝗻𝗮𝘁𝗶𝗲𝗻 𝗡𝗘𝗡𝗚𝗨𝗘 a pris part du 24 au 26 juin 2024, dernier aux travaux du Forum des Forêts tropicales d’Oslo sur invitation de 𝗹’𝗜𝗻𝗶𝘁𝗶𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗙𝗼𝗿𝗲̂𝘁𝘀 𝗱’𝗔𝗳𝗿𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗖𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹𝗲 (𝗖𝗔𝗙𝗜). Le forum a pour enjeu, la promotion de la mise en œuvre des politiques visant à réduire la déforestation et à protéger la nature.
Après les réunions préparatoires qui se sont tenues le lundi 24 juin, la matinée de mardi 25 juin 2024 a été réservée à l’ouverture proprement dite du Forum. Il est question d’une session plénière modérée par 𝗙𝗜𝗢𝗡𝗔 𝗛𝗔𝗥𝗩𝗬, rédactrice environnementale de The Guardian.
Dans la phase protocolaire, l’instant de parole a été assuré tour à tour par : le Ministre Norvégien de l’environnement, 𝗛 𝗘 𝗔𝗻𝗱𝗿𝗲𝗮𝘀 𝗕𝗷𝗲𝗹𝗹𝗮𝗻𝗱, le Ministre chinois de l’écologie et de l’environnement 𝗦. 𝗘. 𝗛𝘂𝗮𝗻𝗴 𝗥𝘂𝗻𝗾𝗶𝘂 par ailleurs, président de la Cop 15, la Présidente de la Cop 16 , 𝗦. 𝗘. 𝗦𝘂𝘀𝗮𝗻𝗮 𝗠𝘂𝗵𝗮𝗺𝗺𝗮𝗱, Ministre de l’environnement et du développement durable de Colombie, 𝗝𝗼𝗵𝗻 𝗣𝗼𝗱𝗲𝘀𝘁𝗮, Conseiller principal du Président pour la politique internationale en matière de climat à la maison blanche (États Unis). La parole du continent africain a été portée par 𝗪𝗮𝗻𝗷𝗶𝗿𝗮 𝗠𝗮𝘁𝗵𝗮𝗶, écologiste et militante Kenyane, Vice-présidente et Directrice régionale pour l’Afrique au World Ressources Institute.
Au cours de cette phase de prise de parole alternée, les bases de discussions pour une meilleure prise en compte des thématiques autour de la protection des forêts ont été posées. En prenant la parole, le Ministre Norvégien de l’environnement a mis un accent sur l’agriculture. Il est question de l’étendre sans toutefois faire de la déforestation. Parlant au nom de l’Afrique, 𝗪𝗮𝗻𝗷𝗶𝗿𝗮 𝗠𝗮𝘁𝗵𝗮𝗶 qui s’occupe des problèmes mondiaux en ce qui concerne la déforestation et l’accès à l’énergie, a réitéré que ce forum est une opportunité à saisir pour une exploitation optimale des connaissances, de la science et des partenariats inhérents à la protection et la restauration de nos précieuses forêts.
L’un des points forts de la participation du FODECC à ses assises aura été l’intervention de Monsieur l’Administrateur du FODECC, en posture de panéliste au cours de la session parallèle de la matinée du 26 juin 2024 à Oslo.
𝑃𝘳𝑜𝘱𝑢𝘭𝑠𝘦𝑟 𝑙𝘦𝑠 𝑖𝘯𝑣𝘦𝑠𝘵𝑖𝘴𝑠𝘦𝑚𝘦𝑛𝘵𝑠 𝑠𝘢𝑛𝘴 𝘥𝑒́𝘧𝑜𝘳𝑒𝘴𝑡𝘢𝑡𝘪𝑜𝘯 𝘦𝑛 𝐴𝘧𝑟𝘪𝑞𝘶𝑒 𝐶𝘦𝑛𝘵𝑟𝘢𝑙𝘦 𝘱𝑜𝘶𝑟 𝑙𝘦𝑠 𝑓𝘰𝑟𝘦̂𝑡𝘴 𝘦𝑡 𝑙𝘦𝑠 𝑝𝘰𝑝𝘶𝑙𝘢𝑡𝘪𝑜𝘯𝑠, est la thématique retenue par 𝗹’𝗜𝗻𝗶𝘁𝗶𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗙𝗼𝗿𝗲̂𝘁𝘀 𝗱’𝗔𝗳𝗿𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗖𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹𝗲 (𝗖𝗔𝗙𝗜), à l’effet d’animer cette session parallèle qui avait comme intervenants : 𝗘̀𝘃𝗲 𝗕𝗔𝗭𝗔𝗜𝗕𝗔, Ministre d’État en charge de l’agriculture de la RDC, 𝗦𝗮𝗺𝘂𝗲𝗹 𝗗𝗼𝗻𝗮𝘁𝗶𝗲𝗻 𝗡𝗘𝗡𝗚𝗨𝗘, Administrateur du FODECC, 𝗝𝘂𝗮𝗻 𝗖𝗮𝗿𝗹𝗼𝘀 𝗠𝗘𝗡𝗗𝗢𝗭𝗔 𝗖𝗮𝘀𝗮𝗱𝗶𝗲𝗴𝗼𝘀𝘀, Directeur de l’environnement, du climat, de l’égalité des sexes et de l’inclusion sociale du FIDA, 𝗗𝗮𝗻𝗶𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗥𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗮, responsable du développement du carbone et du développement durable, 𝗔𝗥𝗜𝗦𝗘 𝗜𝗜𝗣, Conseillère Conseil National pour le Climat et 𝗠𝗶𝗰𝗵𝗮𝗲𝗹 𝗦𝗖𝗛𝗟𝗨𝗣, Directeur du développement durable SAIL Investment.
Cette session avait pour objectif d’examiner les possibilités et les défis à relever dans le cadre des investissements durables et la protection de l’environnement relativement aux secteurs de l’agriculture et de la foresterie.
À l’ouverture de la session, Mme le Ministre a mis en exergue trois points à savoir : l’importance des forêts, les missions de CAFI et l’apport du secteur privé dans l’investissement.
La forêt apparaît comme une source de vie à protéger. C’est en ce sens que les partenariats privé/public jouent un rôle capital dans la réalisation des objectifs de conservation et de durabilité en Afrique Centrale. Leur apport permet de booster et d’appuyer le développement de l’agriculture mécanisée et la transformation locale qui permettent d’améliorer la productivité et la production.
Présentant l’expérience du Cameroun à ces assises, Monsieur l’Administrateur est parti sur deux leviers pour migrer vers la transition agroécologique.
𝗟𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘃𝗶𝗲𝗿 𝗲𝘀𝘁 𝗹𝗲 𝗚𝘂𝗶𝗰𝗵𝗲𝘁 𝗣𝗿𝗼𝗱𝘂𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 qui a permis de sensibiliser les producteurs, de les enrôler dans l’optique d’établir une cartographie des plantations constituant ainsi, une base de données.
𝗟𝗲 𝗱𝗲𝘂𝘅𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗽𝗶𝗹𝗶𝗲𝗿 𝗾𝘂𝗮𝗻𝘁 𝗮̀ 𝗹𝘂𝗶, 𝗿𝗲𝗽𝗼𝘀𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗚𝘂𝗶𝗰𝗵𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗧𝗿𝗮𝗻𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗮𝗴𝗿𝗼𝗲́𝗰𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲. Il consiste à amener progressivement par le recours aux méthodes pédagogiques, les producteurs à accepter les pratiques agroécologiques. Pour atteindre cet objectif, certains éléments ont été nécessaires. Il s’agit entre autres de :
– la constitution d’une base de données nationale digitalisée (permet d’apporter du soutien aux producteurs dans le cadre des pratiques agricoles) ;
– la formation des conseillers aux pratiques agroécologiques pour l’encadrement des producteurs ;
– le système de bonus pour les producteurs qui adoptent les comportements agroécologiques ;
– la promotion de l’utilisation des intrants agricoles moins chimiques.
Ces réalisations ont été effectuées grâce à des partenaires à l’exemple de CAFI qui a mis à la disposition du Gouvernement camerounais, un don de 𝟮𝟬 𝗺𝗶𝗹𝗹𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲 𝗱𝗼𝗹𝗹𝗮𝗿𝘀.
Cependant, il est évident qu’il faut d’autres financements supplémentaires pour satisfaire le flux de demandes en provenance des producteurs enrôlés. Tel est le plaidoyer porté par l’Administration du FODECC qui entend à travers le Guichet de Transition Agroécologique, œuvrer de manière significative et proactive à l’adoption des comportements agroécologiques par l’ensemble des producteurs de l’écosystème agricole camerounais.
En marge de ces travaux, Monsieur l’ Administrateur a eu une audience avec le directeur du Fonds International du Développement Agricole (FIDA), Juan Carlos MENDOZA.
Christelle AMVAMA